Le cippe
de Malte

avant Champollion
Le cippe de Malte et l’alphabet phénicien
Collection « Études d’égyptologie », n°26

• Françoise Briquel Chatonnet, directrice de recherche au CNRS, membre de l’Institut, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
• Hélène Le Meaux, conservatrice au département des Antiquités orientales du musée du Louvre

Au musée du Louvre, est conservé depuis 1864 un monument en marbre dénommé, en français, le « cippe de Malte ». Son jumeau est conservé au musée de La Valette. Les deux pièces sont connues depuis la fin du xviie siècle et l’une d’entre elles a été offerte à la France en 1781 par le grand maître de l’ordre de Malte, Emmanuel de Rohan. Célèbres en raison de l’inscription bilingue, en phénicien et en grec, gravée sur l’une des quatre faces de leur socle, ces deux « inscriptions » permirent à l’abbé Barthélemy de déchiffrer le phénicien en 1758.
La présente étude croise données archéologiques, historiographiques et épigraphiques, afin de décrypter ces deux œuvres atypiques dans leurs moindres détails et d’explorer un certain nombre de questions concernant notamment leur typologie et leur usage, mais aussi leur datation, leur provenance et leur histoire depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.