Nous apprenions les mots de l’autre langue et les faisions nôtres, tout en leur gardant un air d’étrangeté, comme si l’école était un lieu où l’on racontait des histoires qui n’avaient pas grand-chose à voir avec notre réalité, mais le concernaient quand même, comme si nous y inventions une autre réalité. Pourtant, je savais ce que voulait dire « assassinat », « torture » ou « exécution » et que tel parent ou tel voisin les avait connus, que tel autre ne reviendrait pas. Mais ce n’était pas l’école.
Récits inédits réunis par Martine Mathieu-Job et Leïla Sebbar Issus de cultures musulmane, juive ou chrétienne, parfois de couples mixtes, une quarantaine d’auteurs, nés pour la plupart en France après 1962, disent comment l’Algérie de leurs parents et grands-parents est inscrite en eux. Récits,... suite
Les femmes au bain, ce qu’elles racontent ? Elles disent le désir, l’amour, le plaisir comme une offrande. On entend les mots et les chants des femmes entre elles. Savantes et illettrées, magiciennes et saltimbanques, saisonnières des vignes, conteuses. La Bien-aimée écoute les... suite
La parole d’un justicier solitaire. Il parle de son père, assassiné. De sa mère, « la folle des Plateaux ». Des femmes, ses amours. Il tue à l’arme blanche. Il se considère comme un criminel innocent, c’est là sa folie. Nous sommes dans une société corrompue du Sud ou d’Orient. Mais nos... suite
Comment vivre séparée de la langue de son père, l’arabe ? Leïla Sebbar témoigne de son obstination d’écrivain face à cette question pour elle lancinante, depuis l’Algérie coloniale, où elle est née d’un père algérien et d’une mère française, jusqu’à Paris, où elle écrit son père dans la... suite
Des portraits de femmes sur cartes postales anciennes, souvent inédites. « Les femmes du peuple de mon père », pour la romancière Leïla Sebbar qui, derrière chacune de ces « belles d’Afrique du Nord » vouées à la séquestration dans la maison, l’ouvroir ou le bordel, voit... suite
La Corse et les insurgés kabyles de 1870. Marseille où Isabelle Eberhardt travaille sur les docks comme écrivain public. Tunis, avec la servante noire Khadija. Noyant d’Allier et l’Indochine. Les bords du Rhône à Lyon. Paris, la prison de la Santé, la banlieue… Le Sahel, les Hauts Plateaux,... suite
« Quand on part au pays, ils coupent la retraite en deux. La France elle te retire l’allocation supplémentaire… Tu as travaillé toute ta vie, les patrons te déclaraient à moitié et, maintenant que tu es vieux, tu n’as même pas le droit de partir quand tu veux. » Parole de chibani... suite
Un abécédaire intime et politique : ABEILLE AFLOU AMBOISE BORDEL COLON CONQUÊTE HEIDI INSTITUTEUR LIBRAIRIE MARABOUT PEUGEOT PORT-SAY SHÉRAZADE SINGER TATI TÉNÈS Une perception singulière de la colonisation et du couple Algérie-France. Un abécédaire autobiographique et collectif, avec les textes... suite
Un carnet de voyages autobiographique de Leila Sebbar, l’inscription de ses Algéries en France. Récits, fictions, entretiens, portraits et reportages, photos, dessins, papiers froissés d’oranges, aquarelles, BD et cartes postales tissent une mythologie affective, une géographie... suite
« Il n’est de départ que vers le soleil », écrit Colette, tandis qu’un Guide de l’Algérie invite à « la course au soleil »… Pour appréhender le voyage en Algérie, Tunisie, Maroc de 1880 à 1931, Christine Peltre fait œuvre pionnière : mettant en regard les représentations souvent méconnues... suite
Après sa trilogie de livres du côté de son père (Mes Algéries en France ; Journal de mes Algéries en France ; Voyage en Algéries autour de ma chambre, Abécédaire), Leïla Sebbar compose avec Le pays de ma mère – Voyage en Frances un ouvrage du même type où se croisent textes et images. Il s’agit... suite
« Ces cartes sont un album de famille, pour ceux qui l’ont perdu, qui n’en ont jamais eu. Ceux à qui la terre, sous les pieds, vient parfois à se dérober. Le sol est traître. Les visages, eux, ne mentent pas. » La jeune romancière Clémence Boulouque ajoute : « Mes ancêtres, alors,... suite
Après son Carnet de voyages, voici ce Journal, une autobiographie collective de la romancière Leïlan Sebbar. Le même désir de mêler l’Algérie à la France. La même tentative obstinée, par les mots, la voix, l’image, d’abolir ce qui sépare. Mais autrement. Au fil des jours, au... suite
Sur un ton ironique, tendre, lucide, nostalgique, tragique, trente-quatre auteurs racontent leur enfance juive dans le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, le Liban et la Turquie des années 1930-1960. Ils révèlent la fin d’un monde cosmopolite et séculaire, avant l’exil auquel l’Histoire... suite
Nés dans les années 1940 et 1950, quarante-quatre auteurs issus des différentes populations de l’Algérie d’avant l’indépendance racontent leur enfance dans la guerre d’Algérie. C’est inédit. C’est le bon moment puisqu’ils sont les derniers témoins directs du douloureux épilogue de la longue... suite
Le retour de Shérazade. On est au début des années 80 en France, à Paris. La fugueuse Shérazade vit comme dans un conte. Un conte contemporain. Lyrique, joyeux, parfois violent. Elle traverse les épreuves avec la grâce et la légèreté d’une jeunesse insoumise, toujours à la frontière. Shérazade... suite
Lam, sous-officier. L’Indochine, l’Algérie, la femme des Aurès, ses yeux noirs. Puis la France. Il cherche sa mère, ses sœurs, de Sainte-Livrade à Noyant d’Allier, cité asiatique dans les anciens corons de la mine, où rôde une étrangère. suite
Années 1870. Des insurgés algériens sont déportés en Corse, dans un camp. On leur permet de cultiver leur jardin. Les femmes sont interdites. Naît une petite fille, Louisa, père prisonnier algérien, mère paysanne corse. Louisa est séquestrée dans la grande maison de l’oncle en Algérie, à Tiaret,... suite
« Bâtard fils de pute. » On insulte ainsi l’enfant né en Indochine. Père, tirailleur algérien. Mère, brodeuse à Saigon. Il a vingt ans lorsqu’il arrive – après quelles pérégrinations ? – sur les Hauts plateaux algériens. Il cherche son père, il erre à travers la steppe et la... suite
Dans la maison tunisienne. L’une, Isabelle, jeune aristocrate russe. L’autre, Khadija, vieille servante affranchie. Isabelle raconte ses nuits dans le quartier des bordels, Khadija son enfance de petite fille pauvre raflée pour les maisons closes de Tunis. Avant le désert, Isabelle écoute le rêve... suite
Vingt-huit Français d’Algérie en exil, tous Gens du livre (écrivains, essayistes, conteurs…), donnent un récit inédit et des photographies de leur enfance dans l’Algérie française et coloniale, des années vingt à 1962. On voit, on découvre une Algérie plurielle où l’on vivait « ensemble mais... suite
La chambre close qui enferme dans le harem et le studio photographique, la confrérie et l’asile, l’hôtel et le bordel, le foyer des chibanis, la laverie et la prison… La chambre d’amour fou, interdit, clandestin, tarifé, criminel… Le lieu de l’aventure immobile et vagabonde, intime, secrète,... suite
Baya, l’Algéroise, retrouve d’anciennes photos… Par fulgurations lui reviennent des épisodes de sa vie : bonheurs enfantins, premières amours, amitiés féminines, pertes et deuils… Nous sommes dans les années 1940, 1950, 1960, en 1962 et après. Faisant fi de tout manichéisme, Aziz Chouaki a... suite
Nouvelles et récit de Leïla Sebbar Journal d’un appelé (1961-1962) de Jean-Claude Gueneau Contes des Hauts Plateaux recueillis par Nora Aceval suite
Cinquante-deux auteurs de cultures musulmane, juive ou chrétienne livrent leurs souvenirs d’école dans l’Algérie française et coloniale. De l’école française, pour « indigènes » ou non, espace de normativité mais aussi, souvent, d’ouverture à l’autre. Et parfois, en parallèle, de l’école... suite