Le train s’ébroue. Sifflet du chef de gare. Je suis debout, mal installé entre deux wagons. Ce n’est pas que le train soit bondé : il va falloir faire des photos. Leica d’un côté, le palpitant de l’autre sous la veste en jean. Photographier dans un train. Une équation avec ses variables. Le train en lui-même pour prétexte ; le photographe évidemment ; et puis l’inconnu, l’impondérable, le passager. Celui que j’ai maintenant dans mon viseur.