Au fond, une fresque colorée à la manière du Douanier Rousseau. L’homme des mots fléchés revient de moNoPRIx par la rue Vergniaud, son trajet quotidien, des bouteilles de rouge enveloppées dans des plastiques, il crie : « Les Bougnoules, c’est de la merde, y’en a marre des Arabes, y’a que ça dans ce quartier. » Une jeune fille au hijeb passe, il la regarde, elle marche tête baissée, il ne dit rien.
En voyage par le monde, les livres lus, le village d’enfance ; à l’assaut de sommets lointains ou des friches voisines ; à l’affût de visions éclatantes, parfois photographiées ; dans la bienheureuse nécessité d’avoir à faire une place, en ces lieux, à l’enfant chéri… La... suite
Joël Cornuault a le vagabondage pour passion, pour maladie même – ce qu’on nommait autrefois dromomanie. Décalée, encolérée, rarement apaisée apparaît la lecture du monde de ce fou de Reclus. Respirant sur les chemins de montagne et de son enfance, dans les petits bistrots et les grands livres, il... suite
Une jatte de fraises, explosion de couleurs dans un siècle de ténèbres, surgit du pinceau de Sébastien Stoskopff, qui tomba dans l’oubli après sa mort, crapuleuse, comme celle du Caravage cinquante ans plus tôt. Cette « débauche de goût et de parfums » cueille Véronique Bruez, alors « en... suite
Pourquoi partir à l’ombre d’une girafe sur les routes de France, à pied, en charrette à bras ou en rêverie ? Foi d’Éric Poindron, c’est l’enfance qui nous y conduit, et l’apprentissage, l’amitié, la curiosité. Entre la petite histoire et le grand dehors, il célèbre avec allégresse les hommes... suite
Le peuple de la rue sans toit ni loi, sous le viaduc du métro aérien, boulevard Blanqui, Paris 13e, comment le dire, comment le regarder sans complaisance ni compassion, avec bienveillance ? Aventure originale, regard singulier : c’est sous la forme d’un journal, tenu en 2010, 2011 et 2013, que... suite
Un 27 juin, le jour de mes vingt ans, je mettais un point final au premier texte de ce recueil. C’était dans un coin reculé du Bois de Boulogne. Assis sur l’herbe, je refermais mon cahier. Il faisait très beau. Autour de moi, personne. Peut-être, dans une allée proche, des passants, dont je ne... suite
Au début, des notes éparses, juste pour ne pas oublier. Puis, au fil des heures passées au chevet de mon père, la trame d’un récit qui ne peut être écrit qu’à la première personne. Rien de plus commun, rien de plus singulier. Ernest aimait les arbres comme les paysans aiment leurs bêtes ; il les... suite
Baya, l’Algéroise, retrouve d’anciennes photos… Par fulgurations lui reviennent des épisodes de sa vie : bonheurs enfantins, premières amours, amitiés féminines, pertes et deuils… Nous sommes dans les années 1940, 1950, 1960, en 1962 et après. Faisant fi de tout manichéisme, Aziz Chouaki a... suite