Editions
Bleu autour

D'un édito l'autre

Un édito ne chasse pas tout à fait le précédent, qui prend place dans ce rayonnage, suivi de son numéro. Ils formeront la petite chronique de Bleu autour : notes en passant, annonces d’un nouveau livre, d’un événement…

Édito #22

Loti aux Rendez-vous de l’histoire Heureux les jeunes lecteurs qui ne connaissent pas encore Pierre Loti. Ceux qui l’ont déjà lu savent que Loti, c’est tout un monde. Une liberté rare et la nostalgie faite littérature. Le plus impressionniste des romanciers et un autobiographe-né. Un fou d’Orient à « l’âme à moitié arabe » et un turcophile impénitent. Un talent multiforme, encore : voir les « paysages humains » qu’il a dessinés et photographiés, voir aussi ses mises en scène de fêtes chinoises, médiévales et musicales dans son excentrique maison de Rochefort. Le roman d’une maison Cette maison – sa vie, son œuvre – a désormais son livre qui enrichit le fonds Loti(1) de Bleu autour : Chez Pierre Loti – Le roman d’une maison (464 pages illustrées). Du même spécialiste, l’historien Alain Quella-Villéger, paraît en même temps un essai aussi vif que surprenant, Pierre Loti qui ne lit jamais… L’histoire de son élection à l’Académie française (176 pages illustrées) : une page savoureuse de l’histoire littéraire française. Le château du Guérinet Ces deux titres clôturent la célébration éditoriale du centenaire de la mort de Loti. L’avait ouverte une biographie du même auteur, Gustave à la mer, le frère chéri

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Édito #21

Adieu à François Colcombet La disparition, le 3 avril 2023, de François Colcombet, qui nous a tant a accompagnés depuis les débuts, fin 1997, de notre aventure éditoriale et, auparavant, de nos aventures journalistiques, nous laisse orphelins. Nous perdons sa joie de vivre et de converser, de débattre et de réfléchir, un livre et une plume à la main. Nous perdons son entrain à tracer des perspectives et à agir, ici et maintenant, pour que notre société soit moins individualiste et atomisée, pour que notre monde soit plus juste et chaleureux, pour que la nature ne soit pas saccagée, pour que les générations montantes puissent se frayer un chemin. Mais nous avons ses écrits, nombreux, vifs, intelligents, nourris de mille lectures, pour beaucoup parus à nos éditions. C’est avec lui, sous son impulsion, avec sa gourmandise, que nous nous sommes lancés, gaiement, dans les rééditions commentées et illustrées de Allen, de Valery Larbaud, de Visites aux paysans du Centre, de Daniel Halévy ou du Braconnier de Dieu, de René Fallet. Et nous venions, en février dernier, de publier son Journal intime de l’Allier, recueil d’articles, chroniques et autres textes notamment parus dans la revue Jim (Journal intime du Massif central,

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Édito #20

Un archéologue, un dinosaure et un voleur de feu Qui connaît la Besbre ? Elle prend sa source en Montagne bourbonnaise, qui sépare le pays roannais du bassin vichyssois, puis coule vers le nord, arrosant Lapalisse, Jaligny-sur-Besbre et Dompierre-sur-Besbre, avant de se jeter dans la Loire à Diou, en aval de Digoin. Nous sommes là en Sologne bourbonnaise qui « ne saint-tropèze par lourd », comme disait, pour s’en réjouir, René Fallet. À l’écart, auprès de sa rivière, il vivait heureux. Et l’ami de Brassens semait alentour des pépites littéraires aux incipit fameux : « Au village, sans prétention, il n’y avait plus rien » (La Soupe aux choux) ; « Ce fut en allant voter Pompidou que Frère Grégoire rencontra le péché » (Le Braconnier de Dieu… échappé de l’abbaye de Sept-Fons, à Diou, roman dont Bleu autour a récemment publié une réédition commentée et illustrée). Mais l’inimitable Fallet n’est pas la seule bonne plume issue de cette petite région. Témoins ces trois nouveaux livres dus à des auteurs qui, comme lui, savent conjuguer l’ici et l’ailleurs, le singulier et l’universel. Dans la Grotte des Fées D’abord Guillaume-Joseph Bailleau (1830-1909), médecin à Pierrefitte-sur-Loire et figure de l’archéologie française :

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Édito #19

Bleu autour aux Rendez-vous de l’histoire (Blois, 6-9 octobre) « Le son d’histoire » à la Maison de la Magie En présence de leur réalisateur Philippe Busser, projection de deux “films sonores” (son binaural, 50’ chacun) qui augmentent deux livres d’histoire : Une ville sous l’Occupation (cinq séances d’écoute le vendredi 7) et Chanter le crime (cinq séances le samedi 8). Deux événements au château du Guérinet le samedi 8 (18h puis 20h) • Gustave à la mer – Le frère chéri de Pierre Loti : présentation en avant-première par son auteur, l’historien Alain Quella-Villéger, de cette biographie qui porte une charge anticoloniale et relève, ô combien, de l’histoire des sensibilités ; • « Empreintes algériennes, d’Albert Camus à Vélérie Zenatti », par l’universitaire Martine Mathieu-Job, co-directrice de Albert Camus – Correspondance avec ses amis Bénisti et de l’ouvrage collectif L’Algérie en héritage (J. Ferrandez, A. Montebourg, V. Zenatti…) Signatures sur le stand n° 26 de Bleu autour à la Halle aux grains • Vendredi 7 de 15h à 17h : Jean-François “Maxou” Heintzen pour Chanter le crime – Canards sanglantes & Complaintes tragiques • Samedi 8 de 11h à 12h et de 14h à 15h, Alain Quella-Villéger pour Gustave

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Édito #18

Le banquet de la vie Bientôt le 1er mai dont la première célébration en France, en 1890, eut lieu sous haute surveillance policière. Sauf en de rares endroits, notamment dans la petite cité minière de Ronchamp, en Haute-Saône, il n’y eut guère de remous. Mais une ville, Vienne, dans l’Isère, vit surgir le spectre de l’anarchie, et c’est toute une histoire, méconnue, que révèle Claude Rétat dans son livre L’anarchie au prétoire (392 pages) qui vient de paraître. Chercheuse, spécialiste de la littérature du XIXe siècle, en particulier du romantisme (Hugo, Michelet…), elle interroge. Émeute ? Révolution ? Affirmation du « droit à l’existence », première lueur du « banquet de la vie » pour tous ? Qui, de l’accusateur ou des accusés, tient la sellette aux assises de Grenoble où les « meneurs » sont condamnés en août ? Qui pèse les faits et les valeurs ? Qui pose les mots — quels mots, avec quelles images, quels rythmes ? « Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même », écrit Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d’internement, se multipliant d’autant plus par la parole et par la plume. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Élisée Reclus, Louise Michel…), le sens

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Édito #17

Faire de ce site un média, avions-nous annoncé. Pour l’instant, il présente les auteurs que nous publions, il donne le goût de leurs ouvrages, il relaie les échos qu’ils suscitent. Depuis peu, il permet aussi de les acheter, en fait depuis la pandémie qui avait entraîné la mise en sommeil de la plupart des salons dont nous sommes coutumiers. Mais les salons ont rouvert l’automne dernier. Ce printemps, souvent en compagnie d’auteurs, nous serons à Dax, Bordeaux, Paris (au salon L’Autre Livre puisque le nouveau Paris Livre est hors de portée des éditeurs artisanaux…), Alès (à la première édition de Passeurs de livres)… : voir notre agenda. Autant d’occasions d’échanger autour de nos ouvrages que nous vous engageons – vive la chaîne du livre – à vous procurer dans les librairies et, si vous êtes loin d’elles ou peu mobiles, ou si vous avez rapidement besoin de titres de notre fonds, auprès de nous, qui sommes réactifs (n’hésitez pas à nous appeler au 04 70 45 72 45). Havre de nuance Un média, ce site le sera davantage grâce aux blogs – des chroniques plutôt – qu’il accueillera : textes et/ou images et/ou créations sonores. Courtes… ou longues, et régulières, elles proviendront d’auteurs et amis invités.

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Édito #16

Le Soudan, d’hier à aujourd’hui La somme de quelque 1000 pages, Histoire et civilisations du Soudan, des origines à nos jours, coéditée en 2017 par les éditions Soleb et Bleu autour, a été vite épuisée. Plutôt que de la rééditer à l’identique, nous publions un nouvel ouvrage encyclopédique consacré à la seule histoire ancienne de ce pays : Le Soudan, de la Préhistoire à la conquête de Méhémet Ali (1820). Première synthèse sur les riches civilisations qui s’y sont succédé, il comprend la première partie, révisée et réactualisée, du précédent ouvrage. Inédites sont sa préface, « Le Soudan, carrefour de cultures », de Nicolas Grimal, professeur au Collège de France, et sa postface, « Aux racines de la nation soudanaise », de l’égyptologue Claude Rilly, principal contributeur du livre. Il s’agit d’un beau livre (riches iconographie et cartographie, couverture rigide, tranchefile, deux signets) que vous pouvez commander dès à présent sur notre site. Publié avec le soutien du CNL, il sera disponible en librairie à partir du 20 janvier 2022 au prix public de 39 euros. Précédant l’exposition Pharaon des deux terres – L’épopée africaine des rois de Napata au musée du Louvre (27 avril – 25 juillet 2022), sa parution intervient alors que

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Édito #15

Les salons rouvrent… En octobre, nous étions avec des auteurs au Festival de géographie de Saint-Dié, aux Rendez-vous de l’histoire de Blois, aux Rencontres à lire de Dax ; en novembre, nous participions au Rendez-vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand le week-end dernier et serons, le prochain, au salon de L’Autre Livre à Paris où est programmée, samedi à 15 heures, une rencontre autour du livre collectif L’Algérie en héritage paru à l’aube de la pandémie ; en décembre, des événements vous sont proposés entre autres dans le Jura avec Éloi Valat, à Paris avec Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel, à Saint-Malo avec Jean Lebrun et à la Maison de la Poésie (Paris) avec Leïla Sebbar qu’entoureront Manon Paillot et, comme lecteur, mais pas seulement, Frédéric Mitterrand : voir notre agenda. … et notre site évolue Autant d’occasions d’échanger autour de leurs ouvrages que nous vous engageons – vive la chaîne du livre – à vous procurer dans les librairies. Mais, si vous êtes loin d’elles ou peu mobiles, ou si vous avez vite besoin de titres de notre fonds, vous pouvez nous les commander via notre site. Devenu marchand suite à la pandémie, qui nous a privés de salons, il commercialise aussi

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Édito #14

ÉCOUTER L’HISTOIRE Nous rentrons du Festival international de géographie de Saint-Dié auquel étaient invités Jean Lebrun pour son essai Ici Saint-Pierre-et-Miquelon (qui figure dans la sélection du Renaudot essai 2021) et Leïla Sebbar pour Lettre à mon père, un « exil intime » (Libération, juin 2021). En partant, nous avons appris le thème de la prochaine édition : les déserts. Un thème récurrent du livre que nous venons de faire paraître sous le titre Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt, recueil de nouvelles que la première a consacré à la seconde, son héroïne, sa muse (préface de Manon Paillot). Rendez-vous à Blois Cette fin de semaine (8-10 octobre), nous vous donnons maints rendez-vous (invitations jointes) aux… Rendez-vous de l’Histoire de Blois. Sur notre stand, à la Halle aux grains. À la préfecture, le 10 à 15h30, pour un entretien de Jean Lebrun avec Emmanuel Laurentin à propos de son essai de micro-histoire. Et au château du Guérinet (à 12 km à l’ouest de la ville) pour trois événements : • le vendredi 8 à 18h, conférence « L’anarchie au château », de Claude Rétat, qui révèle une autre Louise Michel dans son essai Art vaincra ! et dans le recueil La Révolution en contant ; • le

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Édito #13

Un été Leïla Sebbar Son nouveau livre, qui fera date, arrive en librairie le 17 juin. Titre : Lettre à mon père. C’est le 3e volet de sa trilogie autobiographique après Je ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secret, deux textes réunis – avec un solide appareil critique et iconographique – dans un recueil qui était épuisé et que nous venons simultanément de rééditer. Puis paraîtra mi-septembre Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt : des nouvelles illustrées d’aquarelles de Sébastien Pignon et commentées par Manon Paillot. Il sera présenté en avant-première lors du colloque que le Centre culturel de Cerisy-la-Salle (Manche) consacrera à Leïla Sebbar du 2 au 8 août, naturellement en sa présence. “Essais & Cie ” : une collection bien partie Déjà trois titres parus ce printemps : un essai d’économie politique des universitaires Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel, Le national-capitalisme autoritaire : une menace pour la démocratie ; un livre de micro-histoire de Jean Lebrun, Ici Saint-Pierre-et-Miquelon ; une réflexion autocritique d’Éloi Valat sur sa pratique du dessin appliqué à l’histoire, Dessiner la Commune. Et déjà d’élogieux échos dans les médias. D’autres vont suivre, en particulier sur France Inter dans « Le Masque et la plume » (20 juin) et

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Édito #12

(Éloi Valat) Dessinateur de la Commune Ceux qui s’intéressent à la Commune de Paris connaissent les « dessins saisissants » (Kathleen Evin, France Inter) d’Éloi Valat. Il lui a consacré quatre albums, dont le dernier, « sublime » (Vintgtras, Mediapart), a pour titre Louises, les femmes de la Commune (2019). « On y sent une révolution en marche, une fébrilité, la dimension du combat » (Emmanuel Laurentin, France Culture). À l’occasion des 150 ans de la Commune, Éloi Valat, qui participe à maints événements, publie un essai : Dessiner la Commune. Images à l’appui, comme ses « masques mortuaires sur nos utopies vivantes », c’est une analyse intime, critique, autocritique de la fonction de l’image dans l’appréhension de l’Histoire. D’une plume élégante, Éloi Valat, qui n’est pas tendre avec lui-même, s’y montre parfois iconoclaste. « Qu’ai-je dessiné de la Commune ? », se demande-t-il in fine. « La folie de toujours privilégier l’option libertaire sur les tentations autoritaires, fussent-elle dictées par les circonstances. » Autres albums d’Éloi Valat aux éditions Bleu autour : Le Journal de la Commune, La Semaine sanglante et L’enterrement de Jules Vallès. Lire aussi son édition illustrée de l’incandescent roman Sébastien Roch d’Octave Mirbeau (2017) – « ou comment Mirbeau a été violé dans un collège jésuite à Vannes, dans le Morbihan » (Jean

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Édito #11

UN NOUVEAU LIVRE D’ENIS BATUR Incipit de Simple silence, roman ou récit de l’écrivain turc Enis Batur, en tout cas ludique histoire à tiroirs : « Si par un matin d’hiver un voyageur monté au bref arrêt du train […] vient s’asseoir sur le siège inoccupé en face de toi puis sort de sa sacoche un livre que tu as écrit bien des années auparavant, ne sois pas surpris : cette scène, un auteur l’avait déjà imaginée pour toi. » Après Italo Calvino et Umberto Eco qui ont publié en 1979 Si par un soir d’hiver un voyageur et Lector in fabula, Enis Batur livre ses mille et une variations d’une histoire indémêlable : celles des relations de l’auteur à ses œuvres, à leurs traductions, à ses lecteurs. Un joyeux dédale, du même type que D’une bibliothèque l’autre, « merveilleux petit livre » selon son préfacier Alberto Manguel. Simple silence vient d’arriver en librairie, avec la deuxième édition de D’une bibliothèque l’autre (2008), qui était épuisé.   LUC BAPTISTE Simple silence est aussi le fruit de la rencontre d’Enis Batur et de l’écrivain Luc Baptiste, également photographe : en parallèle des pérégrinations du premier, il a composé une rêverie en images. De lui, pour rappel, lire La vie belle

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Édito #10

Antidote à la morosité, par ces drôles de temps : le roman, drôle, lui, de René Fallet (en photo, signée Doisneau, ci-dessous), dont nous venons de faire paraître une édition commentée et illustrée, Le Braconnier de Dieu, une farce épique, une fable joyeuse, un trésor de littérature populaire. Le confinement l’est moins, drôle, en particulier pour nos éditions qui viennent aussi, dans la même collection “Classiques”, de publier deux autres ouvrages ambitieux menacés de passer inaperçus. D’une part, le plus moderne et le plus surprenant des romans de Pierre Loti, Mon frère Yves, dans une forme luxueuse (rabats, couture, bichromie) et avec le fac-similé d’une édition rare illustrée par Renefer (1927). D’autre part, un ouvrage de micro-histoire préfacé par Alain Corbin, Le monde de l’Angle (du nom d’une ferme-auberge du Mont-Dore), qui donne à entendre – c’est son sous-titre – des voix paysannes (1915-2020) recueillies par l’historienne Corinne Legoy et par Philippe Busser, réalisateur des deux remarquables “films sonores” de 50’ contenus dans une clé USB jointe au livre qu’ils prolongent (nous innovons !). Des ouvrages à (vous) offrir en vous adressant à votre libraire, chez qui ils viennent d’arriver, ou, à défaut, à nos éditions, en vous invitant à visiter préalablement notre

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Édito #9

Frères « Ce fut en allant voter Pompidou que Frère Grégoire rencontra le péché. » C’est l’attaque, bénie, du roman, drôle, de René Fallet, Le Braconnier de Dieu. Paru en 1973, le voici réédité dans notre collection “Classiques” (la couverture est ici) avec force images et commentaires, sérieux ou non. « Ce trappiste à bonne tête de Bourvil, a écrit Brassens, La Fontaine et Marcel Aymé l’auraient aimé comme un frère. » Il sort en librairie le 30 octobre, en même temps que la réédition dans la même collection de Mon frère Yves (fac-similé d’une édition rare illustrée par Renefer, suivi d’un abondant appareil critique : la couverture est ici). Nous ne sommes plus dans le Bourbonnais avec ce récit qui, paru en 1883, annonce Pêcheur d’Islande (1886), l’autre roman breton de Pierre Loti. L’écrivain fait œuvre pionnière d’autofiction et apporte sa pierre à la mythologie de la mer et des ports dans cet ouvrage un peu fou et palpitant, sombre et gai, aux personnages puissants, sans doute le plus surprenant chez lui. « Les histoires de la vie, écrit-il à sa toute fin, devraient pouvoir être arrêtées à volonté comme celles des livres… »   Voix paysannes Des histoires de la vie, nous en donnons à

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Édito #8

Joël Cornuault, auteur de Dromomanies (Bleu autour, coll. Céladon, 2018), librairie à Vichy (À la page), aime les oiseaux. Il s’en trouve naturellement – lire le court florilège qui suit – dans le n° 1 (février 2020) de sa revue semestrielle Des PAYS HABITABLES placée sous les auspices des mots Naïveté Utopie Exubérance. Une utopie, oui, sont les pays habitables. Tout comme cette revue où folâtrer, d’une rubrique l’autre (dont « Volières »), en compagnie de plumes d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’aux réclames des feuilles de la fin. Entre autres trouvailles pour son envol, un texte méconnu, La Cité du Bon Accord, d’Élisée Reclus, cher à Joël Cornuault, auteur aussi de… Ce qui fait oiseau (Isolato, 2011). • 80 pages, 13 x 20 cm, dos carré collé, papier forcément ivoire, heureux culs de lampes (des « vignettes poissonneuses » de Gabrielle Cornuault), et autres illustrations en noir et blanc dont (p. 50) un affriolant collage non signé (l’éditeur ?), « L’Ève cosmique », le tout pour la modique somme de 13€ (+ 2€ de participation aux frais de port). Abonnement à 4 numéros : 45€. Abonnement de soutien : 60€ ou plus. Chèque à l’ordre de « Librairie La Brèche, éditions » à envoyer à : Librairie La Brèche, éditions – 7, avenue Jean-Baptiste Bulot – 03200 Vichy Contact

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Édito #7

# Les occasions de vous retrouver aux salons de Paris, Dax ou Bordeaux sont tombées à l’eau. Et les deux derniers livres que nous avons fait paraître se sont arrêtés au seuil des librairies, toutes fermées jusqu’à nouvel ordre. # Outre La Fabrique d’une province française – Le Bourbonnais, essai présenté dans l’Édito #6, il s’agit de L’Algérie en héritage, ouvrage collectif dirigé par Martine Mathieu-Job et Leïla Sebbar. Issus de cultures musulmane, juive ou chrétienne, une quarantaine d’auteurs, nés pour la plupart en France après 1962, disent comment l’Algérie de leurs parents et grands-parents est inscrite en eux. Parmi eux, Fadéla Amara, Azouz Begag, Farid Boudjellal, Jacques Ferrandez, Samia Messaoudi, Arnaud Montebourg, Cédric Villani, Valérie Zenatti. Ce livre clôt la série d’ouvrages mémoriels du même type consacrés à l’histoire complexe liant la France et l’Algérie. Pour mémoire : Une enfance juive en Méditerranée musulmane, L’enfance des Français d’Algérie, Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962 et À l’école en Algérie, des années 1930 à l’Indépendance. # Mais via la Poste qui fonctionne quatre jours sur sept, nous pouvons vous expédier ces livres et tous ceux de notre fonds – cf. notre site www.bleu-autour.com – que vous voudriez lire

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Édito #6

568 pages, format 17 x 22 cm, brochure avec couture, impression couleur, iconographie rare et abondante : La Fabrique d’une province française – Le Bourbonnais est un monument vernaculaire, une somme étonnante, le livre d’une vie, celle assez courte (un peu plus d’un demi-siècle) d’Antoine Paillet, docteur en histoire, amoureux fou de cette région, pour lui d’adoption. Publié avec le soutien du CNL et de la Région, il prend place dans notre collection Classiques qu’avait inaugurée la réédition commentée de Visites aux paysans du Centre, de Daniel Halévy. Mis en vente dans les librairies de France et du Bourbonnais le 2 avril, il sera présenté ce mardi 3 mars en avant-première par l’auteur (l’invitation est ici) au beau milieu du Bourbonnais, à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans le cloître de l’abbaye des Bénédictins. Dans la même collection Classiques a paru l’an passé La Révolution en contant, recueil des histoires, contes et légendes de Louise Michel que la chercheuse Claude Rétat (CNRS) a réunis pour la première fois. En même temps, elle publiait Art vaincra !, un essai qui révèle une Louise Michel artiste et écrivaine pour qui l’art est vital et viral, pour qui le Beau est l’objet révolutionnaire ultime… Preuve en sera donnée ce samedi

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Édito #5

Qui connaît Luc Baptiste ? Il a signé, en 1997, l’un des deux premiers livres de notre maison, Le village et enfin. Entre réalité et fiction, ce récit de voyage dans son hameau natal, en lisière de Lapalisse, bourgade de l’Allier, était également son premier livre, et il a été repéré. Ainsi, le poète Jean-Pierre Siméon a salué son écriture « nette, tendue, [qui] récuse sans mollir tout pathétique ». Et Marie-Hélène Lafon, en fraternité avec l’auteur, « un voleur de feu », a préfacé sa seconde édition. Peu après, Luc Baptiste a publié un saisissant récit de voyages (texte et photographies), Sur la route du Karakoram, et un âpre recueil de nouvelles, La Position de Juste, qui n’ont pas trouvé l’audience qu’ils méritaient. Puis l’instituteur qu’il était, absorbé par une thèse sur l’apprentissage de l’écriture à l’école et devenu enseignant à l’université, s’est tu. Jusqu’à cet automne 2019 où il revient avec deux nouveaux livres, l’un de photographies, Autre part, l’autre de récits, La vie belle. Mais qui connaît Luc Baptiste ? Comme des bouteilles à la mer, ils ont été adressés à des journalistes, et voici que Jérôme Garcin, dans l’Obs de cette semaine, consacre, le premier, un

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Édito #4

De Patrice Rötig Mercredi 6 novembre, 18h30, à la librairie Compagnie, rue des Écoles à Paris, Martine Mathieu-Job, qui a dirigé son édition, présentera la correspondance inédite d’Albert Camus avec ses amis Bénisti. Avec la participation de Daniel Mesguich qui lira des extraits du livre, auquel Jean-Pierre Castellani a consacré une belle recension sur Diacritik. Le long week-end suivant, du vendredi 8 (14h) au lundi 11 novembre (19h), à l’Espace des Blancs Manteaux, dans le Marais (75004, métro Hôtel de Ville), stand de Bleu autour au Salon de l’Autre Livre. L’occasion de découvrir nos nouveautés, dont les deux derniers livres de Luc Baptiste, l’un de textes photographiques, La vie belle (coll. “Céladon”), l’autre de photographies littéraires, Autre part (coll. “D’un regard l’autre”), avec une belle préface de Christian Giudicelli. Voir le dossier de presse. L’essai

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Édito #3

De Patrice Rötig   Art vaincra ! Louise Michel, l’artiste en révolution et le dégoût du politique, de Claude Rétat, figure dans la deuxième sélection du Renaudot essai 2019 dévoilée le 8 octobre. C’est le seul nouveau titre par rapport à la première sélection, tant dans la catégorie des essais que dans celle des romans. Il a paru au printemps en même temps qu’un autre ouvrage qui lui fait écho : La Révolution en contant – Histoires, contes et légendes de Louise Michel réunis et présentés par la même Claude Rétat. Laquelle donne une conférence le samedi 12 octobre aux Rendez-vous de l’histoire à Blois : « Louise Michel : autoportrait de l’artiste en jésuite ». Le même jour (en soirée) et dans le même cadre des Rendez-vous de l’histoire, Alain Quella-Villéger intervient non loin de Blois – au château du Guérinet qui fut propriété de l’éditeur historique de Loti, Calmann-Lévy – sur le thème : « Lire Loti aujourd’hui ». Il évoquera notamment le livre qu’il a cosigné avec Bruno Vercier, Pierre Loti dessinateur. Un beau livre qui était épuisé et dont la 3e édition réactualisée sort en librairie en novembre (de premiers exemplaires seront disponibles au château du Guérinet). Alain Quella-Villéger et Bruno Vercier ont été les deux premiers invités (les 7

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Édito #2

De Patrice Rötig   Le 17 octobre arrive en librairie Albert Camus – Correspondance avec ses amis Bénisti (1934-1958). Inédite, cette correspondance est exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent. Aux lettres de Camus répondent notamment des reproductions d’œuvres du sculpteur et peintre Louis Bénisti. Ce livre soigné affine notre vision de l’écrivain et éclaire l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930. Il est présenté plus avant sur ce site et sera l’objet d’une rencontre le mercredi 6 novembre à la librairie Compagnie (rue des Écoles à Paris), avec la participation de Daniel Mesguich qui en lira des extraits. D’ici là, d’autres rendez-vous dans notre rubrique « agenda ». Dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire à Blois, deux conférences le samedi 12 octobre : « Louise Michel : autoportrait de l’artiste en jésuite », par Claude Rétat (voir ses livres Art vaincra ! et La Révolution en contant) ; et « Lire Loti aujourd’hui », par Alain Quella-Villéger, au château du Guérinet (à deux pas de Blois), qui fut propriété de l’éditeur historique de Pierre Loti, Calmann-Lévy. Puis, le lundi 14 octobre, une rencontre à l’IMEC (Paris) autour de Leïla Sebbar nouvelliste (voir son dernier livre,

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Edito #1

De Patrice Rötig   L’offre de livres demeure pléthorique, tandis que leurs ventes connaissent depuis maintenant quelques lustres une régulière érosion. La faute au numérique ? Non : la part de marché du livre numérique « classique », autrement dit la simple duplication du livre papier pour tablette et autres écrans, est mince et ne croît guère. Et oui : c’est d’abord via leurs écrans, sous une forme dématérialisée, que, désormais, bien des publics approchent ou sont susceptibles d’approcher des livres qui les transportent. De là à entrer dans une librairie, il y a un pas que peu franchissent, d’autant que les écrans sont chronophages et favorisent le zapping qui fait mauvais ménage avec le temps long de la lecture. « Bien des publics » ? Les jeunes générations rompues aux nouvelles technologies, bien sûr. Aussi leurs aînés qui se les approprient et, parmi eux, non les classes ayant reçu une formation supérieure et formant le dernier carré des fidèles du livre papier, mais celles qui, tôt lancées dans le monde du travail, se tiennent souvent à l’orée du monde du livre dont, pourtant, elles pressentent la richesse. Leur maîtrise des codes d’accès au monde numérique peuvent les y conduire. Tel est le credo – l’utopie – de l’auteur de

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