Editions
Bleu autour

(Édito #24)

Bleu autour en juin

• Week-end d’élections non seulement électorales mais aussi littéraires, ces 8 et 9 juin à Jaligny-sur-Besbre, dans l’Allier : le samedi sera décerné par un jury populaire le fameux Prix René-Fallet qui couronne un premier roman, et d’autres prix seront remis le dimanche, dont deux couronnent des livres parus à nos éditions : Dans la Grotte des Fées (Prix Bourbonnais), des archéologues Guillaume-Joseph Bailleau (1830-1909) et Raphaël Angevin, et Journal intime de l’Allier (Prix Spécial), de François Colcombet, hélas décédé l’an passé. Nous serons plus que jamais présents à ces Journées littéraires créées en 1990 en l’honneur de René Fallet. 

• De ce dernier, nous avons revisité en 2020 Le Braconnier de Dieu dans notre collection “Classiques” de rééditions commentées et illustrées d’œuvres qui nous parlent aujourd’hui et qui retrouvent souvent un large public : “notre” Braconnier de Dieu doit être retiré pour la troisième fois, comme l’a été “notre” Pêcheur d’Islande, de Pierre Loti. Dans cette même collection vient de sortir le roman Saison violente, d’Emmanuel Roblès, ami proche de Camus, que prolonge un essai de Martine Mathieu-Job, spécialiste des littératures francophones. Voyez la 4e de couverture : les années 1920 à Oran rappellent nos sombres années 2020…

• Faisant écho à Saison violente va paraître cet été Camus chez les Justes – Le Chambon-sur-Lignon – 1942- 1943, ouvrage collectif dirigé par l’universitaire Anne Prouteau. Sur le haut plateau protestant du Chambon-sur-Lignon qui cacha des milliers de Juifs et sera déclaré « Juste parmi les Nations », le jeune écrivain, venu soigner sa tuberculose, opère une mue : de pacifiste, il devient résistant, et les violences de la guerre lui inspirent sa version finale de La Peste. Une étape méconnue de sa vie qu’éclairent ici Catherine Camus, le dessinateur Jacques Ferrandez, la romancière Sylvie Germain, le poète Nimrod et plusieurs Camusiens. 

• Un dernier mot pour vous rappeler la récente parution de l’ouvrage du grand historien Jean-Pierre Rioux, Vive nos clochers avec Barrès, Hugo, Proust et les autres, dont une recension nous est annoncée dans Le Figaro littéraire de jeudi prochain.  C’est une invitation à voir nos clochers, à les sauvegarder, à apprendre leur histoire. Aussi à réfléchir sur leur symbolique et sur leur dimension de bien public alors que se poursuit la déprise du catholicisme. Mieux qu’un guide touristique à l’approche des vacances : un viatique pour qui voudra interroger la bérézina électorale annoncée de dimanche prochain, spécialement dans nos campagnes…  

Encore heureux qu’on va vers l’été, pour reprendre le titre d’un livre empreint d’une salutaire utopie et paru, comme Le Braconnier de Dieu, dans les années 1970. 

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