Moi je suis pas une Arabe, mais alors pas du tout ; c'est vrai je suis musulmane, mais j'aime aussi Jésus et La Vierge Marie, d'ailleurs le Coran il dit qu'ils sont bien. Pauvre doux Jésus. Et puis je suis civilisée moi, je suis pas une bédouine ou une paysanne pleine de crottes et toute sale. C'est pour ça elles se cachent derrière le voile. C'est vrai il faut le faire le ramadan, c'est vrai il faut tuer le mouton pour l'Aïd etc... mais ça veut pas dire rester dans le noir. Je suis désolée, d'abord quand on va à Paris, il faut bien s'habiller, mettre un costume, une belle robe. Mais qu'est-ce qu'ils savent de la vie ? C'est des animaux.
Édition commentée et illustrée – En librairie le 30 octobre Fac-similé d’une édition rare de Mon frère Yves, illustrée par Renefer (Le Livre Contemporain, 1927) Œuvres de Renefer © Gabrielle Thierry Éclairages inédits réunis par Alain Quella-Villéger et Bruno Vercier (préfacier) et dus aussi... suite
Édition illustrée et commentée. L’attaque du roman est bénie : « Ce fut en allant voter Pompidou que Frère Grégoire rencontra le péché. » Diable : désobéissant au supérieur de son abbaye bourbonnaise, il vote communiste puis part vivre d’amour et de saint-pourçain frais. Pour autant, Grégoire... suite
« Mais qui voudra jamais épouser une négresse ? » Cette question foudroie la jeune Ourika, silencieuse derrière un paravent. Elle a douze ans, c’est d’elle qu’on parle avec inquiétude. Jusque-là, rien ne l’avertissait que sa peau noire pourrait l’empêcher d’être aimée. Sauvée enfant... suite
Les femmes au bain, ce qu’elles racontent ? Elles disent le désir, l’amour, le plaisir comme une offrande. On entend les mots et les chants des femmes entre elles. Savantes et illettrées, magiciennes et saltimbanques, saisonnières des vignes, conteuses. La Bien-aimée écoute les... suite
« Qui sont ces gens dont les corps se parent d’objets de nature ? Par quel chemin sont-ils venus au monde en ignorant tout de la Bible ? Je les trouve plus beaux que les Européens, plus unis dans leurs gestes. On dirait qu’ils ne souffrent pas. Savent-ils qu’ils sont en... suite
Fresque épique, écrite en 1880 et parue à l’origine sous la forme d’un feuilleton, ce roman majeur de Raffi permet de saisir le contexte de la fin du XIXe siècle où se joue le funeste destin des Arméniens. Il s’ouvre sur les massacres perpétrés par les Turcs et les Kurdes en Anatolie durant la... suite
La parole d’un justicier solitaire. Il parle de son père, assassiné. De sa mère, « la folle des Plateaux ». Des femmes, ses amours. Il tue à l’arme blanche. Il se considère comme un criminel innocent, c’est là sa folie. Nous sommes dans une société corrompue du Sud ou d’Orient. Mais nos... suite
L’histoire d’amour, une nuit d’insomnie, de Rosie Pinhas-Delpuech avec l’écrivain Yaakov Shabtaï (1934-1981), dont elle traduit de l’hébreu Pour inventaire au début des années 1990. Un corps à corps avec lui, ses mots, ses fulgurances, qui la conduit à elle, à ses langues, à sa... suite
Publié ici dans sa version originelle, Bug-Jargal est le premier roman de Victor Hugo, qu’il a écrit à l’âge de seize ans. Il y relate la révolte, en 1791, des noirs de Saint-Domingue et y dénonce l’esclavage. Ce texte à résonance sociale contient déjà en germe l’œuvre future de Victor Hugo. Il... suite
À l’automne 1913 paraît Le Grand Meaulnes, l’unique roman d’Alain-Fournier, qui meurt un an plus tard, à 27 ans, sur le front des Hauts de Meuse. De ce livre initiatique, tragique aussi, qui a marqué des générations de lecteurs, de cette quête d’ailleurs et d’absolu, voici, cent ans après, une... suite
Zagros, enfant kurde, voit sa ville assaillie par les forces du mal et se trouve jeté sur les chemins de l’exil avec sa famille de tisserands de kilims. Les voici bientôt ballottés par les mers où les enfants perdent le sillage des parents. Zagros grandira trop vite au fil de son périple entre le... suite
Le retour de Shérazade. On est au début des années 80 en France, à Paris. La fugueuse Shérazade vit comme dans un conte. Un conte contemporain. Lyrique, joyeux, parfois violent. Elle traverse les épreuves avec la grâce et la légèreté d’une jeunesse insoumise, toujours à la frontière. Shérazade... suite
Le trait noir d’Éloi Valat, auteur d’une fameuse trilogie sur La Commune de Paris, révèle la force de ce roman méconnu d’Octave Mirbeau (1848-1917), accueilli par un silence de plomb à sa parution, en 1890. C’est l’histoire, à la fin du Second Empire, d’un... suite
Traduit en des dizaines de langues, paru en 1886 et accueilli avec ferveur, Pêcheur d’Islande est le plus célèbre des livres de Pierre Loti. Mais se rappelle-t-on bien la force de ce roman de l’amour impossible ? C’est une véritable tragédie de la mer qui s’y joue. Elle s’ancre dans... suite
C’est à la faveur de l’implosion de l’URSS qu’a été redécouvert ce chef-d’œuvre des littératures d’Asie centrale, dont Stéphane A. Dudoignon, chercheur au CNRS, donne ici la première traduction dans une langue occidentale. Par le truchement d’une fiction à rebondissements, bâtie sur une intrigue... suite
Ce roman nous apporte la joyeuse nouvelle de la délivrance de l’individu, dont il traduit le monde intérieur. Échappant à toute référence littéraire ou psychanalytique, Tezer Özlü exprime ce qu’elle a “tamisé” de son existence. Elle crée un langage épuré et un style déstructuré pour dire l’enfance... suite
Une fable noire, enchantée aussi, sur l’épopée d’un peuple qui renaît toujours de ses cendres, celui des Tziganes d’Europe orientale nourris de l’âme de la Nature. L’histoire de Branko, orphelin rescapé du Porajmos – le génocide gitan – et bientôt confronté au nettoyage ethnique de la Roumanie de... suite
Après Les nuits froides de l’enfance, son premier roman « troublant et plein d’éclats » (Le Monde), voici l’autre œuvre majeure de l’écrivaine turque Tezer Özlü, qu’elle a composée en allemand, la langue de l’exil, quatre ans avant sa mort. Dans La Vie hors du temps, elle a les mêmes... suite
Baya, l’Algéroise, retrouve d’anciennes photos… Par fulgurations lui reviennent des épisodes de sa vie : bonheurs enfantins, premières amours, amitiés féminines, pertes et deuils… Nous sommes dans les années 1940, 1950, 1960, en 1962 et après. Faisant fi de tout manichéisme, Aziz Chouaki a... suite