Lire « Raffi : un Dumas d’Arménie. Pourquoi donc Le Fou ne fut-il pas traduit plus tôt en français ? » dans La Quinzaine littéraire
Lire l’article « Le fou qui sonnait la révolte » de Gaïdz Minassian dans Le Monde, le 19 juillet 2009 :
« Le Fou frappe par sa modernité. Épuré de tout pathos, le récit prend la forme d’un scénario en 43 séquences courtes, à l’écriture resserrée, froide mais aussi attachante dans la description des protagonistes, du plus innocent, comme Lala, au plus véreux, comme le contrôleur des impôts, Thomas Effendi, ou le chef kurde, Fattah Bey. […] À l’heure du dégel arméno-turc – où les Turcs veulent s’approprier leur histoire et les Arméniens tentent de s’en libérer –, le message de Raffi tombe à pic : dépasser le nationalisme pour vivre en paix. »
Lire l’article de Thierry Cecille dans Le Matricule des Anges :
« C’est à la découverte d’un monde disparu que nous invite cette heureuse initiative des éditions Bleu autour : l’Arménie turque – avant que celle-ci ne soit engloutie […] dans le génocide de 1915-1916. Raffi, considérable auteur arménien, écrit ce roman (au départ publié en feuilleton – il en a effectivement toutes les qualités – bien rendues ici par une traduction vive et aisée) en 1880 : l’action qu’il relate est presque contemporaine. Nous sommes en effet en 1877-1878, la guerre russo-turque va être l’occasion de massacres d’Arméniens, accusés (à tort ou à raison, cela dépend des lieux) de collaboration avec les Russes. […] La charge contre ces ennemis se fait parfois un peu lourde – mais le manichéisme est évité : les Arméniens eux-mêmes ne sont pas épargnés, coupables qu’ils sont de ne pas savoir s’unir pour résister, de plier l’échine, victimes de leur égoïsme ou de leur lâcheté. Malgré la résistance farouche d’une poignée de héros, il n’y aura pas de happy end, même l’amour ne sera pas plus fort que la mort – seul l’avenir peut-être, pourra offrir à ce peuple, vivant pourtant au pied de l’Ararat, une terre promise plus accueillante. »
Lire Gerard Collard sur le site de la librairie La Griffe Noire :
« Quel beau travail d’éditeur, et quelle leçon donne ce petit artisan [Bleu autour] aux grosses machines en éditant ce roman culte. La saga de cette famille raconte et, en quelque sorte, explique le cheminement historique qui conduira au génocide arménien. Un document capital pour mieux comprendre cette tragédie. »