Jean-Michel Belorgey, éclaire d’un commentaire tout d’arabesques aussi savantes qu’affectueuses ces cartes postales anciennes issues pour partie de sa collection. Pour Salah Stétié, « avec les femmes du présent livre, pour la plupart humbles et composées comme des icônes d’un très désuet et bien charmant petit musée de province du cœur, c’est toute l’âme qui ressuscite dans cette Égypte de toujours qui s’est fait de la résurrection des morts une spécialité ». Et de remercier mille fois le « touriste à jamais inconnu, comme les personnages des cartes postales dont il a fait choix le plus souvent par hasard. En payant de quelques piastres ces femmes et leur mystère dissipé désormais dans la mort, il a fait œuvre de civilisé, sans doute, mais, surtout, de légendaire. Il a substitué au jeu de la disparition, grand jeu s’il en est, une présence, l’une de celles dont on fait ces papillons d’un jour ou d’une nuit qu’on surnomme à juste titre les éphémères ».