Alors l’herbe s’est présentée à mes yeux, devant mon atelier, une vraie herbe à l’ancienne faite de variétés végétales mêlées : herbe à chat, trèfle, graminées agrostis, fétuques, etc. et plusieurs variétés de pissenlit. Je n’aurais jamais pu dessiner cette herbe si elle avait été un gazon. Le gazon est comme le cheveu rasé des prisonniers par rapport aux têtes crépues, ces caboches qui ont le courage de leurs emmêlements. Je ne hais pas le gazon, je le plains, j’ai toujours envie de le libérer comme on aimerait le faire pour les bonsaï, ces stropiats du sadisme décorateur, et pour les prisonniers tondus, s’ils ne s’en chargeaient eux-mêmes.
Genre Revue