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Bleu autour

Dans le seul roman que j’avais lu, Les Mystères de Marseille d’Émile Zola (trouvé dieu sait entre quelles mains), j’avais appris que les garçons tombent amoureux des filles. La mienne, c’était Faïza Mzali avec qui je partageais la banquette de classe en cours moyen première année. _Une enfance juive

Guy Sitbon

Né en janvier 1934 à Monastir (Tunisie), la ville de sa famille depuis la nuit des temps, où il n’y avait pas de colonie française et qui n’avait pas beaucoup évolué depuis le XVe siècle, Guy Sitbon, enfant, parle l’arabe et le français à l’instar de tous les siens, sauf ses grands-parents paternels qui habitent sous le même toit et ne pratiquent que l’arabe. Le français s’est introduit par l’école que ses parents ont (un peu) fréquentée. Après ses études primaires à Monastir, Guy Sitbon devient à douze ans pensionnaire au collège de Sousse, à vingt kilomètres de Monastir, et débute, à l’issue de ses études, sa carrière de journaliste de presse écrite à La Presse de Tunis. En 1964, à trente ans, il quitte la Tunisie pour s’établir à Paris où il collabore au Monde, à Jeune Afrique, à L’Express, au Nouvel Observateur, au Magazine littéraire, qu’il a créé, et, depuis dix ans, à Marianne. Si certains membres de sa « tribu » ont pris racine en Israël, tous les membres de sa famille la plus proche ont émigré en France et, à l’exception d’une sœur, ont été naturalisés Français (lui depuis quinze ans). Pourquoi cet exode de la quasi totalité de la communauté juive ? se demande Guy Sitbon, pour constater que nul n’a répondu à la question et suggérer autour d’elle l’écriture d’un livre collectif qui apporterait une esquisse de réponse.

Le journaliste est aussi l’auteur de plusieurs livres, dont deux en rapport avec la Tunisie : Gagou (roman, Grasset, 1980) et L’Arabe et le Juif (dialogue avec Hamid Barrada, modérateur : Philippe Gaillard, essai, Plon, 2004).

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