Chez Latifa, les plats me semblaient exquis, si proches des nôtres mais tellement plus savoureux, plus corsés, plus virils. Le couscous-boulettes, dont ma grand-mère passait pour la championne, me paraissait pâteux et gras à côté du leur, à la sauce courte et parfumée. Mon goût extrême pour les saveurs fortes ne m’a jamais quittée, mais il a son origine dans la cuisine de Latifa aux piments frits, tartinés de harissa et dégustés à la sauvette. _Une enfance juive en Méditerranée musulmane

Ida Kummer

Née en 1950 à Tunis, Ida Kummer parle le français à l’école et à la maison, où l’on pratique aussi le judéo-arabe et l’italien. En 1962, elle quitte la Tunisie pour Paris. Aujourd’hui, elle enseigne la littérature comparée au Collège des Nations Unies (où elle est aussi directrice des programmes français), à la New School University à New York et à l’université Paris-III. Elle est coordinatrice de la revue universitaire bilingue Celaan (organe du Centre d’étude des littératures et des arts d’Afrique du Nord), publiée aux États-Unis et consacrée à la diffusion des cultures maghrébines en Amérique du Nord.

Entre autres publications : « La Mémoire de l’œil : images de l’immigration algérienne au cinéma », in Algérie : nouvelles écritures (L’Harmattan, 2005) ; « L’Humour dans le cinéma maghrébin », in Francophonies (2007) ; « À leur corps défendant », in Nouvelles Études maghrébines (2008) ; et « La Bédouine sur la terrasse », in Enfances tunisiennes (ouvrage collectif dirigé par Sophie Bessis et Leïla Sebbar, Elyzad 2010).

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