Dans quel encrier tremper ma plume pour dessiner la Commune ? Celui où se déversèrent l’encre rouge d’une révolte tragique, l’encre noire d’une nuit tendue sur l’agonie des morts enterrés sans linceul ? Cet autre empli de vase pestilentielle ?
Quelle représentation donner de cette révolution apothéotique d’il y a 150 ans ? Des traits griffés, parfois mal — mais alors pourquoi ? Des dessins tendres ou violents ? Des sillons creusés sans esquisses préalables ? Des semblances de vérités arrachées, fracassées, criées, insensées ? Des stigmates aux boursouflures vaniteuses ? Des caricatures tressant des trognes en chapelets d’ordures ?
Dessiner la Commune est une analyse intime, critique, autocritique de la fonction de l’image dans l’appréhension de l’Histoire.