Salâh Birsel (1919-1999), né à Bandırma (sur la mer de Marmara), grandit à Izmir, où il fréquente le collège français de Saint-Joseph et le lycée de garçons de la ville, avant de suivre des études de philosophie à la Faculté des lettres d’Istanbul. D’abord professeur de français à Istanbul (1943-1949), il est ensuite successivement contrôleur au bureau d’inspection de la Sümerbank (1950-1952), inspecteur du travail (1953-1956), bibliothécaire de la Faculté des lettres (1956-1960), administrateur de l’imprimerie de l’Université d’Ankara et, enfin, président de la branche éditoriale de la Fondation de la langue turque (Türk Dil Kurumu). À partir de 1973, il se consacre à l’écriture. Il rassemble, en 1981, tous ses poèmes parus jusque-là sous le titre provocateur Köçekçeler (Airs de danse), le terme köçek désignant des garçons habillés en femme pour des danses lascives. Il est aussi l’auteur de nombreux essais, qui ont notamment trait à la poésie, et d’un journal.