Moulins fut un centre faïencier actif de la France du XVIIIe siècle. Ses premiers chefs-d’œuvre, qui apparaissent vers 1730, s’inspirent, en particulier dans ses décors « populaires », de la production phare de Nevers. Puis, dans les années 1750-1760, Moulins s’adonne avec brio au style rocaille, alors prisé dans l’Europe entière, et, à l’instar des manufactures de Rouen ou de Sinceny, s’approprie avec originalité le décor « au Chinois » dont il fait sa spécialité.
Cet ouvrage, dû au Musée Anne-de-Beaujeu de Moulins, comble un manque : la remarquable faïence stannifère de grand feu de la capitale du Bourbonnais avait jusqu’ici fait l’objet d’une unique publication, qui remonte à 1922.