Lire l’article de Thierry Cecille dans Le Matricule des anges :
« Baudelairien “homme des foules”, Sait Faik dissimule sans doute, au cœur des phrases, une douleur sourde (“La solitude a envahi le monde”), mais aussi une rage de vivre et d’aimer : en lui, jusqu’à la fin, “la clarté scintille”. »
Lire l’article « Istanbul, grisaille et griseries » de Marc Semo dans Libération, le 27 décembre 2007 :
« Chroniqueur d’une métropole décatie avec ses monuments et palais délabrés témoignant d’une splendeur perdue, Sait Faik rôde dans les faubourgs de l’humanité. »
Lire l’article de François Zabbal dans Qantara :
« Le dernier recueil de nouvelles de l’écrivain d’Istanbul, peintre des petites gens et de la vie quotidienne des années 40 et 50, dont le style novateur prend appui sur « ce turc du Levant finissant, où se mêlent quelques mots grecs, français et même judéo-espagnols » (Nedim Gürsel, préface). »
Écouter l’émission « Les Mardis littéraires » avec Jean-Baptiste Harang et Pascale Casanova sur France culture, le 29 janvier 2008 :
« L’œuvre de Sait Faik : épatant et poétique. […] Il a une sympathie pour les petites gens –souvent coupables : des voyous, des petits trafiquants – qui n’est pas une indulgence. C’est un constat de fraternité. […] Les traducteurs sont parvenus à rendre l’impureté revendiquée de la langue et du contenu : Sait Faik choisit délibérément de se placer dans l’irrégularité.
[…] On lit notamment dans Un serpent à Alemdag : « Dans la rue, dans une boutique, dans un endroit très fréquenté, on peut regarder le visage de n’importe qui et bâtir une histoire sur un bout de sa vie. » Il me semble que cela résume assez bien ce que l’on peut trouver dans les recueils de Sait Faik. »
Lire l’article « Rêve d’Istanbul » de Timour Muhidine dans Le Monde diplomatique, février 2008
« Sait Faik est le plus grand nouvelliste turc du XXe siècle. Son œuvre se résume à un ensemble de nouvelles qui composent un hymne à la ville maritime [Istanbul]. Un serpent à Alemdag, le dernier recueil publié de son vivant, en 1954, porte avec panache la marque de son spleen et de son attachement aux laissés-pour-compte. Plus exactement de la tendresse qu’il leur dédie. »