Édito#32
Chronique estivale L’historien Jean-Pierre Azéma vient de décéder (Le Monde du 17 juillet). Né en 1937 d’un père qui s’engagea dans la Waffen-SS au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, il est devenu l’un des grands spécialistes de la période du régime de Vichy et de la Résistance. J’ai souvenir de ses cours jubilatoires au Centre de formation des journalistes au milieu des années 1970 : il nous distribuait avec gourmandise des photocopies de documents issus des archives sur cette période qui commençaient à s’ouvrir. Où l’on voyait, en particulier, comment Pétain, de sa plume, durcissait les décrets antisémites… Plus tard, recueillant à Paris ses propos en vue d’un numéro intitulé « Vichy toujours » de feue notre revue Jim (Journal intime du Massif central) éditée à Saint-Pourçain-sur-Sioule, près de Vichy, il m’avait raconté, pour l’anecdote, qu’il devait pour partie son agrégation d’histoire à… saint Pourçain, sujet d’une épreuve orale qu’il avait tiré au sort : ayant un temps habité cette cité de l’Allier durant sa jeunesse, il avait eu la curiosité de chercher qui était ce saint du XIIe siècle. Si, à votre tour, vous voulez le savoir, je vous engage à lire ce qu’en écrit François Colcombet dans la postface à notre édition commentée et illustrée du Braconnier de Dieu,